Un histogramme est une des nombreuses informations que votre boitier Reflex, votre APN compact ou même votre smartphone est capable de vous présenter sur la photo que vous venez de prendre.


Après une prise de vue, beaucoup d'informations sont disponibles sur un boitier Reflex. Ici ce sont, entre autre, les histogrammes.

Après une prise de vue, beaucoup d’informations sont disponibles sur un boitier Reflex. Ici ce sont, entre autre, les histogrammes.


Mais… A quoi cela sert-il ?


Qu’est-ce que un histogramme ?

On peut définir un histogramme par une représentation graphique de la quantité de pixels présent dans une image, par rapport au spectre lumineux visible par l’oeil humain. Ainsi :

  • L’axe des abscisses ou horizontal représente la luminosité d’une image, sombre à gauche, lumineuse à droite
  • L’axe des ordonnées ou vertical représente la quantité de pixels pour chacune des valeurs de luminosité.

Dans l’image ci-dessus, mon boitier me présente deux graphiques : Le premier, en haut à droite, m’indique la quantité de pixels par couleurs fondamentales RVB (Rouge, Vert, Bleu). Le deuxième, en bas à droite, représente le nombre total de pixels selon les valeurs d’exposition de l’image. C’est celui que les photographes utilisent le plus souvent et que je vais décrire dans cet article.


L’histogramme d’exposition

Vous êtes-vous déjà retrouvé dans la situation (exemple en plein soleil) ou il était impossible de voir correctement la qualité d’exposition de votre image lors de sa lecture sur l’écran de votre boitier ?

Cet histogramme vous offre la possibilité, directement après la prise de la photo, de visualiser comment se distribuent les tons clairs et les tons foncés. Très utile à beaucoup de photographes, il permet d’analyser très rapidement et de manière objective, si une image est correctement exposée, quel que soit l’écran utilisé ou les conditions de prise de vues.


Représentation de l'histogramme d'exposition sur un smartphone Samsung Galaxy Note 3

Représentation de l’histogramme d’exposition sur un smartphone Samsung Galaxy Note 3


Comment utiliser l’histogramme ?

L’histogramme d’exposition est très facile à lire.

Sur le côté gauche du graphique, vous allez retrouver les pixels sombres ou les valeurs de noirs, et sur le côté droite les pixels clairs ou les valeurs de blancs. Vous pourrez ainsi, si la photo n’est par correctement exposée, compenser ou corriger les valeurs d’exposition de votre appareil en agissant sur la vitesse de prise de vue, la focale (ou l’ouverture) ou éventuellement la sensibilité ISO.

A noter que pour qu’une image soit correctement exposée, ce n’est pas tellement la quantité de pixels (ou la grandeur du pic) pour telle valeur de luminosité qui est importante, mais bien leur répartition sur tout l’ensemble du spectre (sur tout l’axe horizontal).


Voici la photo d’un cochon sauvage relativement bien exposée et son histogramme :

Un cochon sauvage

Un cochon sauvage

L'histogramme d'exposition (ou la courbe des niveaux) de la photo du cochon sauvage

L’histogramme d’exposition (ou la courbe des niveaux) de la photo du cochon sauvage

L’exposition parfaite n’existe pas. Sur la photo ci-dessus, la lecture de la courbe des niveaux nous indique qu’il manque des pixels dans la zone sombre, donc une légère sur-exposition. Un léger déplacement vers la droite du « curseur gauche » effectué avec un logiciel photo permettra de corriger cela.


Maintenant, analysons la photo sur-exposée d’une façade de maison :

Photo sur-exposée d'un soleil sur une façade de maison

Photo sur-exposée d’un soleil sur une façade de maison

Histogramme de la photo surexposée de la façade de maison. Les curseurs ont été déplacé pour corriger, en partie, le problème

Histogramme de la photo surexposée de la façade de maison. Les curseurs ont été déplacé pour corriger, en partie, le problème


On constate, dès le premier coup d’oeil, qu’il n’existe aucune information (ou aucun pixels) pour la majeure partie des valeurs sombres de luminosité. Dans le jargon photographique, on dira que cette photo est brûlée. A contrario, une photo sous-exposée (trop de noirs ou sombre) sera appelée une photo bouchée.

Armé de ces informations, le photographe peut, soit corriger les paramètres de son boitier et reprendre une photo, soit tenter avec un logiciel photo, d’améliorer la qualité de celle-ci tout en étant bien conscient qu’il n’est pas possible de faire de miracles.


Photo de la façade après réduction de la sur-exposition à l'aide du logiciel Gimp

Photo de la façade après réduction de la sur-exposition à l’aide du logiciel Gimp


Pourquoi utiliser l’histogramme ?

Les écrans, que cela soit d’ordinateurs ou d’appareils photo ont leurs propres valeurs de luminosité qu’il est difficile de calibrer. Les conditions météo ou de lumières peuvent vous mettre dans l?impossibilité de visualiser correctement l’image que vous venez de prendre et enfin chaque oeil humain a une perception différente de la luminosité.

Travailler avec l’histogramme d’exposition, appelé aussi « courbe de niveau », vous offre la possibilité de déterminer la luminosité de vos photos de manière objective et non-plus subjective.

Vous pourrez ainsi, lors de la prise de vue, affiner les réglages de votre boitier et lors de la retouche photo, apporter des corrections mineures, vous donnant, au final, la satisfaction d’avoir réussi des  photos de meilleure qualité.


A propos de 

Ingénieur en télécommunication, je suis passionné par le high-tech en général. Mes hobbies vont de l?informatique au modélisme ferroviaire en H0 en passant par le cinéma, la musique, un peu de jardinage, et la photographie bien-entendu.
Depuis peu, vous pouvez retrouver mes créations ainsi que les créations d'autres artistes régionaux dans mon magasin en ligne :

Le shop apprentiphotographe.ch

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